mercredi 17 août 2011

à travers la Mauritanie en kart à voile, 2009



Un thé sur la dune
Je retrouve au campement d’Arkeiss , mon ami Arthoun, chef de village et propriétaire de 3 voiliers de pêche. Trois ans plus tard, le voilà père de deux enfants.
Au volant de son Land Cruiser, 6 cylindres de 2,4 litres, il rejoint le goudron à plus de cent à l’heure sur le sable. Il me dit consommer jusqu’à 25 litres au-delà de 100 km/h. Avec son pick-up, il transporte jusqu’à trois tonnes de poissons jusqu’à Nouakchott distante de 260 km ! Depuis la construction de la route goudronnée, les tout-terrains ne passent plus par la plage à marée basse. Si le prix du carburant augmente, comment les pêcheurs feront-ils pour écouler leurs poissons ?
Autrefois, les femmes transformaient le produit de la pêche et effectuaient une plus-value de 400%. Elles produisaient de l’huile de tête de poisson, de la poutargue et de la farine de poisson destinée au marché continental. Aujourd’hui, les poissons frais se vendent à la criée de Nouakchott pour bien moins que ce qu’ils pourraient rapporter.

A la force du vent, entre la mer et le désert
Le 18 février, 8 heures du matin. Le vent forci. Il se transforme en vent de sable. La surface du sol est masquée par un voile presque opaque de sable en mouvement. La sebhra en bord de mer, s’étend entre deux campements de pêcheurs du Cap Tafarit à la péninsule d’Iwick, soit une trentaine de kilomètre de sol dur et plan. Le kart à voile file. Le vent régulier pousse dans la voile. Sur l’écran du GPS s’affiche les pointes : 47 km/h en début de galop, 52 en pointe, et puis, sur presque 500 mètres, une vitesse de plus de soixante kilomètres à l’heure. L’équilibre devient précaire mais, quelle sensation de filer à ras de terre à bord d’un si petit engin d’une trentaine de kilos !

Dakar no OIL
La descente en kart à voile de Mauritanie à Dakar est ajournée de 2 semaines et se fera en mars. Si le vent est bien présent, un changement de caméraman s’impose après trois semaines de voyage depuis l’Europe. Pour l’heure, le but est de rejoindre la Guinée-Bissau à bord du kayak. Ensuite, ce sera le retour de Dakar vers l’Europe à l’aide du VEAH (véhicule électrique à assistance humaine). (www.parisdakarnooil.org).

Xavier Van der Stappen. Nouakchott, Mauritanie, le 19 février 2009

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